Définition du DSM-V: un des deux symptômes suivants ou les deux doivent être éprouvés dans presque toutes ou toutes les occasions d’activité sexuelle avec un partenaire, et sans que le sujet ne souhaite retarder l’éjaculation:
- Retard marqué à l’éjaculation.
- Absence ou diminution marquée de la fréquence de l’éjaculation.
Comme toutes les dysfonctions, elle peut être primaire = depuis toujours ou secondaire = suite à une période sans éjaculation précoce.
Elle peut être généralisée = peu importe le/la partenaire, en duo ou en solo,… ou circonstancielle = observable seulement dans certaines circonstances.
Pour qu’on puisse vraiment parler de dysfonction, elle doit être présente depuis +/- 6 mois.
Quelques définitions:
Anéjaculation = absence d’éjaculation mais possibilité d’avoir du plaisir.
Ejaculation rétrograde = ressenti de l’orgasme mais le sperme va dans la vessie parce que le col de la vessie reste ouvert en permanence, ce qui est le cas par exemple après adénomectomie prostatique. L’éjaculation rétrograde peut également être causée par la prise de certains médicaments (alphabloquants comme par exemple la Tamsulosine ou certains antidépresseurs).
Ejaculation tardive = l’éjaculation est bien présente mais après environ 40 minutes de pénétration.
Anorgasmie = possibilité d’éjaculer mais sans notion de plaisir, sans orgasme.
L’origine de l’éjaculation retardée ou de l’anéjaculation est multifactorielle: facteurs cognitifs (méconnaissance ou connaissances erronées, pensées parasites, anticipation de l’échec,…), physiologiques (âge, hyposensibilité,…), émotionnels, comportementaux… A noter que l’alcool peut être un facteur possible d’éjaculation retardée.
Les traitements existants
Il n’existe pas de traitement hors sexothérapie ou psychothérapie.
Ce qui sera fait lors des consultations de sexologie:
- Connaissance de soi, apprendre à connaître son corps, ses zones érogènes, gérer ses sensations, ses perceptions (sensations internes, stimuli externes, pensées érotiques),… Une fois acquis, le corps n’oublie pas. Cet apprentissage est donc durable mais nécessite de prendre le temps d’apprendre à se connaître.
- Apprendre le fonctionnement de la tension sexuelle (gérer les tensions mentales et les tensions musculaires).
- Travail sur le “se sentir viril” dans différents champs (physique, social, conjugal,…) sous forme de jeux de rôles.
- La masturbation comme terrain de jeux et d’apprentissage, l’utilisation de sextoys.
- Exercices de pleine conscience, lâcher prise, slow love et sex meditation, sensate focus.
- Exercices de confiance en soi en commençant par prendre soin de soi au quotidien.
- Apprendre à gérer autrement la relation sexuelle: prolonger ou diminuer le moment des préliminaires, rompre la monotonie, être parfois plus égoïste,…
- Exercices divers: retravailler le désir sexuel, diminuer la consommation de pornographie, travailler l’imaginaire érotique…
Article à lire : Femina, Troubles de l’éjaculation : les causes, les solutions.
Il est évident que les informations présentes ici constituent une base. N’hésitez pas à me contacter et à prendre rendez-vous pour un suivi et des conseils personnalisés.