Définition du DSM-V: au moins un des trois symptômes suivants doit être éprouvé dans presque toutes ou toutes les occasions (75 à 100 %) d’activité sexuelle avec un partenaire et doit durer au minimum depuis 6 mois:
- Difficulté marquée à PARVENIR à une érection au cours de l’activité sexuelle.
- Difficulté marquée à parvenir à MAINTENIR l’érection jusqu’à l’achèvement de l’acte sexuel.
- DIMINUTION marquée de la RIGIDITÉ érectile.
La dysfonction peut être primaire = depuis toujours ou secondaire = suite à une période sans dysfonction érectile.
Elle peut être généralisée = peu importe le/la partenaire, en duo ou en solo,… ou circonstancielle = observable seulement dans certaines circonstances.
L’origine d’une dysfonction érectile est multifactorielle: facteurs cognitifs (méconnaissance ou connaissances erronées, pensées parasites, perception négative de son image corporelle, absence ou faible utilisation de pensées érotiques,…), physiologiques (certaines pathologies notamment cardio-vasculaires, effets secondaires de certains médicaments,…), émotionnels,…
Il faut toujours garder en tête que l’érection n’est pas indispensable à la vie intime et qu’il est tout à fait normal qu’elle fluctue durant un rapport sexuel, qu’elle ne reste pas constante. Il n’est pas possible d’avoir une “full érection” du début à la fin de l’activité sexuelle.
Les traitements existants (en détails ici)
- Médicaments en comprimés (sous ordonnance) à prendre avant une relation sexuelle. Il s’agit des IPDE5 (Inhibiteurs de la Phosphodiestérase de type 5): Sildénafil (Viagra), Tadalafil (Cialis), Vardénafil (Levitra), Avanafil (Spedra). Il faut savoir notamment que le Viagra doit être pris sur un estomac vide, il ne fonctionnera pas après un gros repas et une prise d’alcool. Le Tadalafil est celui qui circule le plus longtemps dans le sang (36h), cela permet de réduire la programmation des rapports. Le Spedra agit le plus rapidement (30 minutes). S’il n’y a pas de stimulation sexuelle, il n’y aura pas d’érection.
- Injections intra-caverneuses d’Alprostadil (Caverject, sous ordonnance). Comme le nom l’indique, il s’agit d’injections à réaliser dans les corps caverneux. La première injection doit être effectuée par un urologue afin de tout vous expliquer. Ce type de thérapeutique induira une érection d’office (même si pas de stimulation sexuelle). Attention, elle peut provoquer une érection anormalement prolongée et douloureuse (priapisme). La durée de l’érection induite par l’injection ne doit normalement pas dépasser une heure. Dans le cas contraire, il est possible que la dose injectée soit trop forte.
- Notons également l’existence du Vytaros (crème à laisser couler dans le canal urétral), de la pompe à vide (ou vacuum) qui crée une dépression autour du pénis ce qui provoque par différence de pression un afflux de sang dans les corps caverneux et donc une érection. La verge sera dure mais froide.
- En dernier recours, il est possible de mettre en place une prothèse pénienne (intervention chirurgicale de mise en place de deux cylindres avec un bouton poussoir et un réservoir dans l’abdomen).
Tous ces traitements ont un coût et des effets secondaires éventuels mais une efficacité prouvée.
Malheureusement, une fois qu’on les arrête, le problème reste entier.
Ce qui sera fait lors des consultations de sexologie :
- Connaissance de soi, apprendre à connaître son corps, ses zones érogènes, gérer ses sensations, ses perceptions (sensations internes, stimuli externes, pensées érotiques),… Une fois acquis, le corps n’oublie pas. Cet apprentissage est donc durable mais nécessite de prendre le temps d’apprendre à se connaître.
- Apprendre le fonctionnement de la tension sexuelle (gérer les tensions mentales et les tensions musculaires).
- Travail sur le “se sentir viril” dans différents champs (physique, social, conjugal,…) sous forme de jeux de rôles.
- La masturbation comme terrain de jeux et d’apprentissage, l’utilisation de sextoys.
- Exercices de pleine conscience, lâcher prise, slow love et sex meditation, sensate focus.
- Exercices de confiance en soi en commençant par prendre soin de soi au quotidien.
- Apprendre à gérer autrement la relation sexuelle: diminuer la fixation sur la pénétration, notion de chef d’orchestre, plaisir de faire plaisir,…
- Exercices divers: érotisation des pauses, suppression des comportements sources d’anxiété, focalisation sur les pratiques stimulantes, POSITIVITE = mon pénis n’est pas à moitié mou mais à moitié dur!
Article à lire: Doctissimo, “Les troubles de l’érection”
Il est évident que les informations présentes ici constituent une base. N’hésitez pas à me contacter et à prendre rendez-vous pour un suivi et des conseils personnalisés.